Poneyboyz

Audrée Lewka et les Lewski

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At the end, everybody’s fucking!

Olivier Arteau | Théâtre Kata

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Ferme la porte, pose tes clés sur la table, tes sabots dans ma crinière, ta cravache sur mes flancs, tes reins près des miens. Les garçons-chevaux sont en état de fusion constante. Ils s’attirent, s’amalgament, se rejettent au gré de leurs envies. Comment se retrouve-t-on imbriqué dans un jeu de domination et de soumission cyclique à résonance mythique avec son meilleur bro ? (ça arrive plus souvent qu’on le pense).


Audrée Lewka et les Lewski travaillent le mouvement à travers des costumes chimériques, reliant plusieurs interprètes ou donnant l’illusion de la modification de leurs corps. Il s’empare du corps comme une fatalité à combattre ou à s’approprier. Leur esthétique irrévérencieuse, infusée de culture populaire, vise à créer des illusions pour ensuite les déconstruire en un clin d’œil. De ces décalages entre son, costume, espace et jeu se crée un monde suspendu défini par la torsion de codes qui nous semblent familiers.

Chorégraphie Audrée Lewka Interprètes David Emmanuel Jauniaux, Guillaume Danielewski Regard extérieur Pierre-Luc Lapointe Direction de production David Emmanuel Jauniaux Direction technique et régie Sylvie Nobert Conception lumières Sylvie Nobert, Lee Anholt Conception costumes Audrée Lewka Répétitrice Emmalie Ruest Photo et bande-annonce teaser Audrée Lewka Résidences de création José Navas, Tangente, LA SERRE – arts vivants

At the end, everybody’s fucking!

Après Doggy dans Gravel et Made in Beautiful, Olivier Arteau démarre une nouvelle recherche autour du phénomène de la peur et ses ramifications. À travers l’écriture scénique, le créateur témoigne de notre mutisme, de ce qui nous empêche de désobéir collectivement. Il y substitue le verbe pour le muter en (in)action à l’aide d’une multitude de masques, d’objets hétéroclites et d’un cube de gypse tristement friable. On se retrouve ainsi dans un monde sourd où le quotidien l’emporte sur l’excès, où la mémoire n’habite aucun lieu, où la mort ne sera accompagnée d’aucun rite. Que reste-t-il pour nous rendre profondément humain ?


Olivier Arteau tente de rendre compte de la fragilité de l’humain à travers une dichotomie du corps et de la pensée. Dans un monde post-factuel, il estime que le geste est vecteur d’une plus grande vérité que les mots. Il tente par le biais de processus créatifs intransigeants de remettre en question la place de l’auteur ou du metteur en scène à même ses œuvres. Dans le cadre de son premier grand plateau au Théâtre du Trident, il a procédé à une réclusion volontaire d’un mois pour saisir la soif d’absolu qui guide l’indomptable Antigone.

Idéation et mise en scène Olivier Arteau Interprétation Marie-Ève Bérubé, Claude Breton Potvin, Daniel D’Amours, Emma Gomez, Julie Leclerc, Lucie M. Constantineau, Alexander Peganov, Nathalie Séguin, Catherine St-Martin Direction de production Nathalie Séguin Direction technique et régie Claire Seyller Conception vidéo Sebastien Pircher Conception lumières Claire Seyller Photo Annie Éthier Bande-annonce Sebastien Pircher Avec le soutien de Conseil des arts et des lettres du Québec, Ville de Laval Résidences de création Maison des arts de Laval, Théâtre Périscope

Programme
double
Théâtre Aux Écuries
30.0520h30
31.0515h