Jean-Sébastien Lourdais propose trois solos qui explorent le passage hors temps. Le temps qui n’existe plus, qui devient négativité et souffrance humaine. Quelque chose de l’intérieur veut ressortir. Une chose incontrôlable, inexplicable, indissociable, imprévisible, plus forte que soi. L’étrangeté s’installe dans chaque déplacement comme un effet intermittent, stroboscopique sur notre regard.

::: Chorégraphie : Jean-Sébastien Lourdais / Interprétation-création : Catherine Lalonde, Annick Hamel, Frédéric Gagnon :::

NOTE BIOGRAPHIQUE

Diplômé du programme de danse de l’UQAM, c’est en 2001 que Jean-Sébastien Lourdais présente sa première création, Un beau Matin du 21 Juin, suivie en 2002 par Défaut de Fabrication présentée à Tangente. / Entre 2004 et 2007, il collabore avec le sociologue Marc Laplante et crée Règlement de Compte, Le Lait de la Vache, TouTou Kaputt et Contrôle Réaction. Contrôle Réaction l’amènera entre autres aux Rencontres Chorégraphiques Internationales de Seine Saint-Denis à Paris (France) en mai 2009. / Sa plus récente création solo intitulée Vers est présentée en première internationale à Paris en mai 2010 et sera programmée à l’Agora de la danse pour sa saison 2011-2012. Il entreprend entre temps une recherche avec les danseurs de la compagnie Montréal Danse qui mène à la création d’une oeuvre de groupe, Tunique de peau, qui composera la deuxième partie du programme présenté à l’Agora de la danse. / Le nouveau projet de recherche de Jean-Sébastien Lourdais, Entre Deux, sera conçu en collaboration avec plusieurs performeurs. La diffusion de cette dernière est prévue pour 2013 dans le cadre d’une tournée Européenne.

« Il nous avait désarçonnés avec l’univers dysfonctionnel de Défaut de fabrication en 2003 et remettait ça en 2005 avec Le Lait de la vache. Jean-Sébastien Lourdais, celui qui fait rire jaune et pleurer avec un sourire grinçant [...] Sa danse flirte avec la performance théâtrale et, comme elle, les humains qui l’interprètent n’hésitent jamais à aller au bout d’eux-mêmes et de leurs manies. »

/ Frédérique Doyon, Le Devoir - 21 octobre 2006

Photo : Véronique Thibault

Quand tu fais tomber une tasse en porcelaine
Tu essaies après coup de recoller les morceaux
Mais quoi que tu fasses
Il y a toujours une partie qui manque

Faut pas se voiler la face
Nous deux c’est la même chose
Nous sommes deux putains de tasses en porcelaine

Tu vois ce que je veux dire ou je parle dans le vide?

::: Création : Nicolas Cantin / Interprétation : Ashlea Watkin, Normand Marcy / Lumières : Fredérick Gravel / Dramaturgie : Peter James :::

NOTE BIOGRAPHIQUE

Nicolas Cantin s’est formé au Conservatoire d’Art Dramatique d’Avignon et a longtemps fréquenté l’improvisation comme outil de performance. Son amour du jeu s’est essentiellement nourri au contact de Mario Gonzales,  Philippe Hottier et  Tapa Sudana. Il a joué dans plusieurs productions théâtrales en Europe. Aujourd’hui, il consacre une partie de son temps à l’enseignement et collabore notamment avec l’École Nationale de Cirque de Montréal et l’Ecole Nationale de Théâtre du Canada. Flirtant avec différents médiums artistiques, il amène depuis quelques années, son corps sur les sentiers de la danse en s’investissant en tant qu’interprète et « chorégraphe » à différents projets de créations. Il fréquente  les univers de Christiane Bourget, de Julie Favreau et  de Stéphane Gladyszweski. Récemment, il performe dans Tout Se Pète La Gueule, Chérie de Frederick Gravel. Artiste hybride,  il bricole deux objets chorégraphiques en solo (Glass house et Falaise) avant de se lancer dans l’aventure de Grand Singe qu’il présente à Tangente en 2009. Il pond également à la Tohu,  Honolulu punch, une pièce de cirque pour sept interprètes. En 2011, il signe la chorégraphie de Belle manière, joué en première à Tangente ainsi que la co-mise en scène de Patinoire (la nouvelle création des 7 doigts de la main) un solo pour Patrick Léonard au Théâtre La Chapelle.

« Cantin is still working out his issues with women, but he undeniably does it in a theatrically compelling way. No other artist manages to get so much out of so little. You’ll be just as shaken up as that soda bottle by the time you get out of there. »

/ Sylvain Verstricht, indyish.com - mars 2010, à  propos de Belle manière

Photo : Nicolas Cantin