En enfonçant un clou dans une planche, je m’écrase le doigt sous mon marteau parce que le clou a glissé. J’ai mal. Je gueule. Je frappe sur la planche. J’envoie le marteau valser dans le mur et j’engueule le clou. J’ai fait un trou dans le mur. J’engueule le marteau.  Le comportement des matériaux…  

Chorégraphe = Normand Marcy
Interprètes = Normand Marcy et Jessica Serli
Directeur technique et concepteur d'éclairage = Paul Chambers
Conseiller artistique = Peter James

Une recherche sur les modes d’inscription de la gravité dans le corps se retrouve au cœur de cette mise en scène du mouvement dansé, inspirée, entre autres, par l’univers des films de Wes Anderson. L’intérêt est porté sur la part de mystère qui ne nous est jamais totalement dévoilée. La relation entre les individus (personnages) y est également très représentative des relations humaines vécues au quotidien : sans extravagance, souvent malhabiles, pusillanimes, incomplètes, imparfaites, empreintes de gravité, mais néanmoins porteuse d’une poésie du genre humain.

Normand Marcy
Normand Marcy s’implique depuis près de dix ans au sein du milieu de la danse comme cofondateur de la ligue d’impro-mouvement les Imprudanses, artiste, journaliste, critique, enseignant, chercheur et théoricien, puis comme membre du comité d’administration de La Chapelle, du comité de consultation artistique de Tangente et du jury de la série Danses Buissonnières (Tangente). Il est l’organisateur de l’événement mobilisateur en danse Recommandation 63 qui a eu lieu à Tangente du 19 avril au 9 mai 2010. Ses recherches sur le mouvement dansé évoluent autour de la notion de gravité, comme en témoignent ses quatre dernières créations Twelve Naked Gueules (Tangente, 2006) et Fluidengin (La Chapelle, Clash et Festival Transatlantique, 2009), Étude chorégraphique – duo (Festival Transatlantique, 2009) et Ground Control (Studio 303, 2010).

Quelque chose nous tire en permanence vers le bas. Face à cela, apparaissent deux postures diamétralement opposées : fuir cette gravité, tel Icare, dans une quête effrénée de l’élévation ou alors avoir foi en son mystère et engager un dialogue obligé avec le sol comme territoire de médiation.
N.M.

web.mac.com/bangdebrut

Vidéo sur YouTube

| Photo = Nicolas Cantin |

Un suicide aux biscuits soda. Un apprenti nageur. Un abri Tempo. Des ouvre-boîtes made in China. Une performance colorée, troublante et empreinte d'humour où quatre naufragés de notre monde d'apparence questionnent cette lueur de bonheur dressée sur un monticule de faux-semblants.

Texte collectif
Conception et mise en scène =
Catherine Bourgeois
Avec =
Jean-Pascal Fournier, Geneviève Morin-Dupont, Michael Nimbley, Dorian Nuskind-Oder
Musique originale =
Jez
Accompagnatrice et régie =
Geneviève Lessard
Relations de presse =
Valérie Grig

Ça ressemble au bonheur : ça pétille comme du Coke et ça sent sucré. Ça monte aux yeux, ça fait couler des larmes. Ça ressemble au bonheur, mais ce n’en n’est pas. On a tout ce qu’il faut pour être heureux, mais on ne l’est pas. Pour survivre, il n’y a qu’une façon : faire semblant! Quatre naufragés de notre monde d’apparence vous convient à questionner cette lueur de bonheur dressée sur un monticule de faux-semblants.

Un suicide aux biscuits soda. Un apprenti nageur. Un abri Tempo. Des ouvre-boîtes made in China. Bref, une performance colorée, troublante et empreinte d'humour, où se mélange danse, théâtre et air guitar.

…plusieurs moments cocasses, et une profondeur sincère. Mais au-delà de tout cela, il y a un engagement et une parole d'une incommensurable et percutante humanité.
Yves Rousseau – Le Quatrieme.com – critique de Mimi

Catherine Bourgeois a mis au point au fil des ans une esthétique scénique plus élaborée sans que le plateau n’en devienne aseptisé ou dépourvu d’humanité pour autant. […] Je dois dire que j’aime l’univers théâtral qu’elle offre au public.
Hervé Guay – Cahier Théâtre Jeu – portrait d’une génération, automne 2009

Joe Jack et John
Joe aime travailler avec des castings d’acteurs singuliers. Il désire créer un effet d’étrangeté nécessaire à la réflexion et à la véritable poésie.
Jack préfère la performance et le théâtre de création où la partition s’écrit en collaboration avec les acteurs, en s’inspirant du langage et de l’imaginaire de chaque artiste. John persiste à intégrer aux performances des animaux, des objets kitch, de la musique pop, de l’anglais et du tapis gazon.
Joe Jack et John est né du désir de créer un théâtre engagé et d’avant-garde, explorant les frontières entre théâtre et performance. Depuis 2003, la compagnie a créé quatre aventures théâtrales osées : Quand j’étais un animal (Manuel de taxidermie), Ce soir l’Amérique prend son bain, Go shopping [et fais le mort] et Mimi.

www.joejacketjohn.com

| Photo = Simon Grenier-Poirier |