Programme double

Vendredi 1 juin* + samedi 2 juin | 21h30 | Agora de la danse
20$ régulier / 12$ étudiants / 15$ prix de la relève (40 ans et moins)

The Wishing Floor

Jana Jevtovic
::: Danse | 30 min

Le toucher le plus intime l’est-il vraiment ?
Quelle est la distance minimale entre deux personnes ?
Et si on l’atteint, aura-t-on mal ?

La survie de l’intimité et de la solitude dans un univers où rien ne va.
Échec, écroulement, épuisement.

Quand la situation change de l’extrêmement absurde au douloureusement réel, et vice versa, qui survivra aux conséquences du désir ? Quelle est la logique du dégoût ?

 

Idée originale : Jana Jevtovic
Création collective et performance : Jody Hegel, Jana Jevtovic et Živka
Dramaturgie : Rok Vevar
Texte : Jovana Rakić-Kiselčić, Ashlea Watkin et Jana Jevtovic

 

NOTES BIOGRAPHIQUES

Chorégraphe et interprète, Jana Jevtovic centre sa recherche chorégraphique sur le développement d’une méthodologie de la création performative et questionne les modes de production comme manière de reformuler la relation entre les oeuvres d’art et les procédures artistiques. Jana est membre fondateur du projet NOMAD à Belgrade, Serbie. Elle vit et travaille entre Montréal et l’Europe.

 

« 25 minutes de glace Häagen-Dazs : The Wishing Floor de Jana Jevtovic, qui l’interprète en compagnie d’Ashlea Watkin et Jody Hegel (superbe aussi, rougeoyante) creuse le thème de la proximité ou la distance aux autres, du contact décisif. Vous savez, ces gens qui vous parlent de trop près, ou avec qui il faut toujours rectifier le tir, expliciter la nature des relations et ce que cela permet ou implique comme comportement. Trois filles dans une attitude prostrée autour d’une table rivalisent d’introversion et de gène, osant à peine un regard de côté ou un geste forcément gauche. Mais lorsque la main intimidée franchit enfin le pas, c’est avec empressement plus qu’embarras qu’on se jette dans les bras de l’autre, autant excessif qu’on a été glaçon. Et la baffe en retour n’est pas loin. C’est ensuite une suite de dégringolades, comme un concours de la chute parfaite, molle et lasse. […] Bravo ! » 
– Manon Gerbier, DFDANSE, 15 mai 2011.

 

 

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Je suis un autre

Catherine Gaudet
::: Danse | 65 min

Ma vie a un petit arrière-goût de confusion. Je ne suis pas ce que je présente au monde. Ce que je veux dire n’a pas de commune mesure avec ce qui sort de ma bouche. Je surveille mes commentaires, je retiens mes gestes, je ne me lance pas spontanément sur l’objet de mon désir et mon corps ne se liquéfie pas lorsque j’essuie l’échec. Je me contiens. Je demeure droit. Souriant. Social. J’ai ma fierté. Mais en dessous, je suis une zone ambiguë et floue, je suis tout et son contraire. Je suis végétal, animal, matière en devenir. Je suis un autre.

Je suis un autre cherche à mettre à jour la multiplicité et l’ambiguïté de l’être qui se cachent sous le vernis des conventions.


 

Chorégraphe : Catherine Gaudet
Danseurs : Dany Desjardins et Caroline Gravel
Conception et composition musicale : Jacques Poulin-Denis
Éclairages : Frédérick Gravel
Conseillère artistique et répétitrice : Sophie Michaud

 

NOTES BIOGRAPHIQUES

Catherine Gaudet a complété un baccalauréat et une maîtrise en danse contemporaine à l’Université du Québec à Montréal. Elle a d’abord travaillé en tant qu’interprète avec divers chorégraphes avant de s’engager dans une recherche chorégraphique personnelle en 2004. Elle crée, entre autres, les pièces Grosse fatigue (2005), L’Arnaque (2006), Alex Lalune (2007), Sourire forcé (2009), L’invasion du vide (2009) et Je suis un autre (2012), présentées à Montréal et au Danemark. En 2008, elle participe au Aarhus International Choreography Competition au centre chorégraphique Archauz, Danemark, où elle remporte le second prix. Elle fut récipiendaire, en 2010, du Prix David-Kilburn de la Fondation de l'UQAM, attribué à un jeune chorégraphe. En 2010 et 2011, elle profite d’une résidence de création à La Bellone, Bruxelles, ainsi qu’à la Tanzwerkstatt, Berlin. Catherine est aussi membre de la maison de production en danse contemporaine La 2e Porte à Gauche et de Lorganisme.

 

L'organisme
La 2e porte à gauche

 

« Catherine Gaudet figure sans nul doute parmi les jeunes chorégraphes à surveiller. Loin des formes belles et gracieuses, sa danse est une petite machine à créer du sens, même si elle s'enracine souvent dans l'absence de sens qui ronge nos vies. » 
– Frédérique Doyon, Danse – Mal-être, Le Devoir, 26 novembre 2009

 

* La performance du 1er juin est suivie de l’activité Hors d’œuvre : Au sortir de la représentation, une série d’ingrédients secrets attendront l’artiste et le dramaturg berlinois Peter Stamer, les invitant à préparer ensemble un en-cas tout en discutant de la création. Leur concoction sera ensuite partagée avec le public qui sera invité à prendre part à la conversation.

 

 

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