Un festival est une fête, une fête est un emportement.
La célébration est capitale, l’enchantement essentiel.
Les œuvres présentées cette année au OFFTA convoquent la magie comme une nécessité.
Les artistes le nomment, les œuvres le scandent.
Cette 17e édition du festival est celle des tendresses réinvesties. La quête d’ivresse est manifeste. L’émancipation s’y choisit joyeuse et lumineuse.
L’affranchissement et la guérison sont tantôt des rituels délicats, tantôt des corps brûlants, souvent des contes qui empruntent à la naïveté pour en choisir l’exaltation. De toutes parts, les artistes proposent d’élargir et d’ébrécher le réel. À l’exténuation, les artistes opposent le merveilleux. La fantaisie devient stratégie restaurative, métamorphose guérisseuse. Ces euphories sont les fruits de luttes acharnées et solidaires.
Aux quatre coins de la ville, sinuant entre galeries, places publiques et théâtres de quartier, l’art vivant s’infiltre, parcourt et accueille. Nous nous découvrirons créatures, rencontrerons nos corps comme des vaisseaux alchimiques d’une joie à réinvestir. Qu’elles soient pleinement mûries ou en laboratoire, les propositions sont généreuses, souvent festives, sans renoncer à être singulièrement dénonciatrices.
Ce OFFTA offre à contempler un paysage fabulé et bienveillant au sein duquel exister autrement.
Cette année, ce sont Marilou Craft, Guillaume B.B, Burcu Emeç, Lara Kramer, Alexandra ‘Spicey’ Landé, Ellen Furey et moi qui avons assemblé ce OFFTA, à titre de membres du comité de programmation. Nous avons collaboré, à l’écoute de la perspective et des sensibilités de chacune, pour façonner un festival qui nous enthousiasme et reflète nos pluralités. Je remercie mes complices pour leur sagesse et leur audace.
Plus que tout, je salue les artistes qui nous partagent leurs projets, cette semaine et toutes les autres: votre puissance gronde, vos paroles ruissellent et nous sommes choyé.e.s de votre présence dans notre communauté. Merci.
Ce festival est un appel au réenchantement.
Que celui-ci vous soit contagieux, tendre et exaltant!
Claudel
et toute l’équipe du festival