Disséquant avec acharnement une poupée de chiffon à leur effigie, Les Fermières Obsédées alternent joutes burlesques et déglutinations scabreuses. Après Chicago, Ottawa et Calgary, elles adaptent leur prestation spectaculaire et politique pour l’ouverture du OFFTA. De l’indiscipline à vous couper le souffle !

Le (dés)enchantement selon Les Fermières Obsédées :
Tout est chaos
À côté
Tous mes idéaux : des mots abîmés...
Je cherche une âme, qui
Pourra m'aider
Je suis
D'une génération désenchantée, désenchantée
(Extrait de la chanson Désenchanté, Mylène Farmer)

Création et interprétation :Les Fermières Obsédées
Direction musicale : Marie-Hélène Blay

NOTES BIOGRAPHIQUES
Depuis 2001, Les Fermières Obsédées sinsufflent une indiscipline au genre de l’art action par leurs prestations où s’enchaînent images symboliques et métaphoriques. Elles ont développé un langage alliant le tragique et le burlesque pour ainsi proposer des prestations sonores et visuelles à la croisée des disciplines. Elles ont présenté leur travail lors de divers festivals et événements au Québec et au Canada, d'Est en Ouest, ainsi qu’en France, en Australie, au Pays de Galles, en Pologne, en Irlande du Nord et aux États-Unis.

Le travail en performance des Fermières Obsédées est emblématique d’une résistance artistique, dont la critique repose sur une forme d’autonomie aménagée a priori grâce à un contexte culturel permissif. Il constitue un rare exemple d’art qui élabore un commentaire identitaire et social corrosif avec des moyens tirant aussi leur signification de la tradition artistique. Les Fermières œuvrent depuis dix ans dans cet écheveau complexe entre le social, le politique et l’artistique.
(Extrait tiré : Les Fermières Obsédées/ Ce qui excède, Marie-Ève Charron, Espace 99 2012.)

Parce qu’elles contreviennent aux normes, parce qu’elles agissent en infraction quant aux conventions esthétiques et du genre, Les Fermières Obsédées sont les badgirls de grand chemin qui renversent les convenances, en les animant d’un revirementbienfaisant. Par leurs actions impétueuse mais non belliqueuses, par leurcadence effrénée, par la rafale qu’elles produisent sur leur passage, Les Fermières Obsédées impulsent ce qu’il faut de souffle pour changer l’air ambiant de lieuxmaintenant convenus où la réflexion critique sur la construction identitaire se faitentendre.
(Thérese St-Gelais. Extrait de la préface, Monographie : Les Fermières Obsédées, Édition Le Sabord.)

(…) Montreal’s Les Fermières Obsédées represent shockmeister performance art. Imagine three women dressed in skimpy corselets arriving with a coffin. They practice cannibalism on a dummy whose parts are all made of sweets. They eat the pink marshmallow brain and cover themselves with chocolate sauce from the dummy’s genitalia. They also squirt themselves with bottles of cola. And that’s just the tip of the iceberg. Their performance art piece may be a statement about frustrated women eating themselves to death, but it sure was messy.(...)
(Extrait tiré : Dance review, Calgary dance shows feature trashy schlock, but sweet Hereafter, Paula Citron, Globe and mail, 2012)

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